
Ce fichier
d'exercices suit la progression du livre de lecture Bien
lire et aimer lire, livre 1 de Clotilde Silvestre de Sacy,
livre basé sur la méthode phonétique et gestuelle créée
par Suzanne Borel-Maisonny.
A chaque
leçon de lecture correspond une page de ce fichier, ainsi
que régulièrement des fiches bilan.
Comme
Bien lire et aimer lire - 1, nous utilisons volontairement
la méthode syllabique afin d'amener l'enfant, au moyen d'un
apprentissage très progressif, à devenir un être qui saura
lire. Lira-t-il par plaisir ? A lui d'en décider. Il sera
néanmoins capable de lire chaque fois que cela s'avérera
nécessaire.
L'utilisation
du livre 3 et du livre 1 ensemble donneront les meilleurs
résultats. Toutefois, des enseignants se servant d'autres
livres apprécieront son efficacité, comme nous avons pu
le constater en testant, lors de son élaboration, les fiches
qui constituent le présent ouvrage.
Si ce livre
est utilisé en cours d'année scolaire, il est conseillé
de s'assurer que l'enfant soit capable de faire les exercices
du début .
Il n'est
pas indispensable de travailler sur chaque fiche (sauf si
l'enfant a des difficultés) mais il est préférable de le
faire sur celles où il y a des exercices nouveaux (numéros
3 et 4, page 19).
Si les exercices
des premières fiches s'avèrent trop difficiles, ne continuez
pas, créez des exercices plus faciles ou, si vous le désirez,
rentrez en contact avec l' auteur .
Par souci
de cohérence et pour s'adapter au stade deconnaissance de
l'enfant, nous avons adopté un système de consignes dessinées.En
effet, pourquoi écrire des consignes puisqu'il ne sait pas
encore lire ? Respectons la progression de la méthode. Les
consignes seront écrites quand l'enfant aura la connaissance
technique qui lui permettra de les lire.
Dessinons
donc les consignes ; l'enfant est très capable de comprendre
un dessin puis une suite de dessins. Il faut préalablement,
au moyen d'un travail oral, familiariser l'enfant à découvrir
ce qu'il doit faire. C'est un exercice qui peut être très
ludique.
Quelquefois,
vous trouverez d'autres consignes non répertoriées dans
la liste, p.11, parce qu'elles sont peu utilisées et très
faciles à interpréter (ex.p.38).
Vous
pouvez, en guidant les enfants, les amener à découvrir la
consigne. Que veut dire chaque crayon ? Pourquoi ?
Exemple :
exercice oral, " je dis le mot qui correspond à chaque dessin
" des traits sortent de la bouche du crayon
Si
vous le voulez, vous pouvez aussi commencer par leur dire
la consigne. Les enfants vous expliquent alors quelle consigne
est représentée par tel dessin.
Ces consignes
dessinées leur permettent d'être beaucoup plus autonomes
dans leur travail. Quand les énoncés écrits arrivent, l'enfant
a beaucoup de plaisir à les lire. La lecture de la consigne,
aussi courte soit-elle, est en elle-même un exercice trop
souvent sous-estimé. Accordez-lui la plus haute importance.
En
tête de chaque leçon, vous trouverez systématiquement (jusqu'à
la page 150) deux éléments : à droite, la photo de Marie
et Nicolas prononçant le son étudié, accompagné du geste
correspondant; à gauche, un dessin pour l'auto-évaluation
de l'enfant, à compléter selon qu'il estime la fiche d'exercices
facile, moyennement facile ou difficile :
Concernant
les dessins, il est préférable de laisser les enfants trouver
le mot correspondant à chaque dessin. Leur réponse est parfois
étonnante ! Si l'enfant trouve un mot voisin, ex : canapé
au lieu de fauteuil, cela vous permettra de définir chacun
des mots afin qu'il comprenne leur différence.
Les exercices
de base de ce fichier (découpage des mots en syllabes) ont
été éprouvés dans l'enseignement spécialisé auprès d'enfants
âgés de 9 ans et plus, qui avaient échoué en partie dans
leur apprentissage de la lecture, du fait d'une absence
d'exercices répétitifs simples. Les années suivantes, le
travail a été revu et adapté pour répondre aux besoins d'une
classe de cours préparatoire dans l'enseignement traditionnel.
Volontairement,
le découpage syllabique se retrouve tout au long de ce cahier
d'exercices, pour permettre à l'enfant d'acquérir une compétence
et une aisance dans le mécanisme de la lecture.
La
lecture syllabique n'est en aucun cas synonyme de lecture
ânonnante. Dès les premiers mots lus, dès les premières
phrases lues, il faut amener l'enfant à une lecture fluide.
Certains
enfants iront plus vite que d'autres. Permettez à ceux qui
auront des difficultés, d'avancer à une allure plus lente.
L'enfant doit se voir progresser. Parfois, l'enfant sera
troublé par un échec. Reprenez avec lui des phrases ou un
petit texte lu plus ancien afin qu'il voit les progrès réalisés.
Expliquons
maintenant certains types d'exercices.
-Le numéro
1 des pages 13 à 17, 19 à 21, 24 à 26, 30 à 34 et 44 : cet
exercice requiert une prononciation et une écoute correctes
afin que l'enfant entoure les dessins où se trouve le son
abordé S'il échoue, vérifiez séparément la prononciation
et l'écoute pour chaque dessin.
-Le numéro
2 des pages 13 à 17 : l'enfant doit bien séparer les syllabes.Il
montre le carré avec son doigt en même temps que la syllabe
est dite.Il ne doit être ni en avance ni en retard.Une fois
cela fait correctement il colorie le carré.
-L' exercice
de graphisme de lettres.Si les interlignes sont trop petits,
tracez les traits appropriés sur une feuille puis réduisez
petit à petit l'espace entre les lignes.
-Le numéro
4 des pages 19 à 21, 24 à 26, 31 à 35 et 45 : l'enfant lit
correctement les syllabes écrites, trouve le nom des dessins
puis repère celui où se trouve chaque syllabe lue. Alors
il trace le trait ou recopie chaque syllabe.
-Reformer
un mot à partir de ses syllabes. L'enfant doit connaître
le mot correspondant à chaque dessin et il doit pouvoir
le dire en séparant les syllabes. Puis il lit les syllabes
et écrit le mot.
-Les phrases
à trous. Vous trouverez une longue série de pages avec des
phrases à compléter, d'abord d'un mot par phrase, puis de
deux mots par phrase.
Bien
entendu, l'enfant n'est pas obligé de compléter les phrases
dans l'ordre. Il complète d'abord celle qui, selon lui,
est la plus facile. Il barre au fur et à mesure les mots
utilisés.
Pour
chaque exercice à trous, une phrase a été dessinée. Toutefois,
l'enfant doit choisir parmi les deux dessins celui qui correspond
exactement à la phrase entière. L'enfant entoure la phrase
illustrée, entoure le dessin qui lui correspond puis relie
les deux par un trait.
-Exercices
sur les mots à découper en syllabes. La présence de petits
traits sur lesquels les syllabes seront écrites, facilite
l'exercice. Puis il n'y aura plus qu'une ligne.
-Exercices
sur les mots " attachés " puis les phrases " attachées "
: l'enfant lit ce qui est écrit, relit afin de mettre les
séparations, lit à nouveau en marquant un court silence
à l'endroit du trait, alors seulement il recopie en séparant
les mots.
-Exercices
sur les mots et phrases découpés syllabiquement : l'enfant
lit syllabiquement, relit en liant les syllabes d'un même
mot, entoure d'un trait celles formant un mot, la dernière
lecture est fluide. Il recopie alors les mots ou la phrase.
-Questions
de phrases. Avant de s'assurer que l'enfant comprend un
texte, vérifions sa compréhension d'abord par une phrase
simple, puis par une phrase plus complexe. La formulation
de la question elle-même pourra présenter des difficultés
entraînant une incompréhension de la question. Assurez-vous
que l'enfant comprend bien ce que veut dire la question
! Sinon, comment pourra-t-il répondre ?
Vous
serez parfois étonné des difficultés rencontrées alors que
la phrase et les questions paraissent simples à l'adulte.
Ex
: " Thomas a rencontré Lucie. Il lui a donné un bonbon.
"
Il est impératif
que l'enfant sache qui a donné un bonbon, en l'occurence
Thomas. L'enfant doit comprendre clairement que " Il " remplace
Thomas.
En
aucun cas l'enseignant ne doit lui dire que " Il "est un
pronom personnel masculin, 3e personne du singulier sujet
de " a donné ".
Ce n'est
pas une leçon de grammaire !
De
même, l'enfant doit savoir à qui Thomas a donné un bonbon
; " lui " remplace " Lucie ".Il faut dire au jeune lecteur
que " Il " remplace Thomas et " lui " remplace Lucie. On
aurait pu écrire : " Thomas a donné un bonbon à Lucie "
mais, c'est écrit : " Il lui a donné un bonbon. ". Peu d'enfants
sont capables à cet âge de vous dire que " Il " c'est Thomas
et " lui " c'est Lucie. L'objectif est de faire en sorte
qu'à la fin du CP, beaucoup d'enfants, tous si possible,
puissent nous le dire.
Vous
trouverez en fin d'ouvrage (p. 152 à 158) des fiches d'exercices
complémentaires à utiliser quand l'enseignant le juge nécesssaire
ainsi qu'un alphabet (p.156)où le nom de la lettre est représenté
par un, deux ou trois gestes -donc autant de sons-suivant
la lettre (sauf pour Y et W). De cette manière, l'enfant
pourra mieux comprendre la différence qu'il y a entre le
nom de la lettre et la façon dont on l'entend et dont on
la prononce dans un mot.
L'alphabet
est à compléter au fur et à mesure que l'on étudie les sons
qui permettent de dire le nom des lettres. L'enfant écrit
alors en minuscule cursive la lettre dans le rectangle contigu
à celui contenant la lettre écrite en minuscule d'imprimerie.
Rythme d'apprentissage
Les premières
lettres (a, o é,u, i et y) peuvent être abordées au rythme
d'une lettre tous les 2 jours de classe (i et y sont vues
ensemble).
Les consonnes,
une tous les 3 ou 4 jours de classe.
Quand
vous constatez une difficulté, n'hésitez pas à rester plus
d'une semaine sur une même leçon.S'il le faut, revenez en
arrière et revoyez la ou les leçons précédentes.
Adaptez
la progression à la réalité de votre classe pour un enseignant,
à celle de votre enfant pour un parent.
Pages difficiles du fichier
Lespages
84-85 et 132-133 sont difficiles.
Travaillez
oralement chaque exercice avec les enfants, autant que nécessaire,
puis, le jour suivant, donnez l'exercice écrit. Vous pouvez
aussi préparer vous-même des exercices plus faciles. Il
est conseillé d'agir ainsi pour tout exercice de ce fichier
qui s'avère trop dur pour les enfants.
Choix de la méthode de
lecture et rapidité d'apprentissage
Une
enseignante de CP utilisant une méthode semi-globale appréciait
les fiches du présent ouvrage, utilisées conjointement à
son livre et fichier de lecture.
Elle
avait néanmoins de réelles difficultés dans sa classe, trop
de sons n'avaient pas été vus ou acquis. Certains enfants
étaient en échec.
Après
réflexion, cette enseignante a choisi d'utiliser l'année
suivante le livre 1 de lecture Bien lire et aimer lire ainsi
que le présent fichier. Les changements ne se sont pas faits
attendre, la progression a été plus rapide et les résultats
en très nets progrès, comparativement à l'année précédente.
Elle
est allée bien plus vite qu'elle ne l'avait espéré. Elle
est allée vite car les enfants apprenaient vite et bien.
Elle a dû les suivre...
Nous espérons
que cette nouvelle application de la méthode de Suzanne
Borel-Maisonny - très attendue - saura répondre aux exigences
du public et permettra à de nombreux enfants de devenir
de bons lecteurs.
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